Une rafale de procédures maritimes outrancières, entre en conflit avec un management plus souple, respectueux, tolérant presque bon enfant le tout dans une surdose de tamourés révélateurs et de paysages exotiques somptueux. On comprend plus aisément, en fonction de la seconde partie, concernant les fessiers en mouvement et la faune idyllique que le beau Marlon ait tout fait pour retarder la fin du tournage de cet affrontement hiérarchique basique au grand air, où la luminosité éclatante du site incite à prendre racines.Les sites sont grandioses. La belle Tarita convaincante à souhait. Ce paradis permet à l'équipage d'un bateau sombrant dans les châtiments corporels à répétition, de souffler dans la délectation de fruits délicieux et de pêches miraculeuses.Le contenu prend parfois l'aspect d'un documentaire complaisant, montrant des indigènes stéréotypés accostant la rigidité britannique, en distribuant sous des chants mélodieux, des couronnes de fleurs véhiculées dans des embarcations pilotées par des bras et des jarrets puissants.L'uniforme terne du capitaine Bligh, pantin grotesque, désarticulé par une danse imposée, est absorbé par les couleurs chatoyantes d'un dominant local complètement débridé.Rigueurs disciplinaires et comportements inconditionnels débonnaires se partagent la manne d'un paysage de carte postale."Les révoltés du Bounty" est la perception d'un ailleurs lointain, embelli d'images scénarisées, aussi abstraites qu'improbables. Trois heures de carburant conventionnel fortifiant nos besoins d'évasion.