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BUFFET FROID-1979-
Nationalité : France
Durée : 1h35
Date de sortie en France : 19/12/1979
Genre : DRAME
Themes
Métro
- cinéma français -
Chômage
- cinéma français -
Réalisation : Bertrand BLIER
Assistance à la Réalisation : Denys GRANIER-DEFERRE
Scénario : Bertrand BLIER
Scénario et Dialogues : Bertrand BLIER
Prise de vues : Jean PENZER
Caméra : Yves AGOSTINI
Musique : Johannes BRAHMS
Distributeur : Parafrance
Visa d'exp. : 51207
Résumé
Alfonse Tram, chômeur lunatique, engage la conversation avec un inconnu dans le RER. Il le retrouve bientôt, mourant, son propre couteau planté dans le ventre. De retour chez lui, il rencontre son nouveau voisin, un commissaire de police avec qui il va reconnaître le corps de sa femme étranglée dans un terrain vague. Après de nombreux crimes, le mystère est levé : il ne restera plus comme suspecte qu'une très belle meurtrière, la fille de l'homme assassiné dans le RER.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 13/20
Une oeuvre noire de Bertrand Blier qui mérite (un peu) notre attention !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
"Buffet froid" est un film d'atmosphère. L'absurdité qu'y s'en dégage est extraordinaire.Il est certain qu'il faut aimer l'absurde, mais ce film est une perle dans le genre. La perle!Les situations du film sont délicieusement glaciales.Un film qui se ressent plus qu'il ne se comprend.
inconnu(e)
Ce film épuré et volontairement absurde est un remarquable exercice de style.
Il retrace par ailleurs fort bien la vie désorientée et sans issue que l'on mène dans nos villes modernes ...
inconnu(e)
« Buffet froid » est sans doute le meilleur film de Blier et en tout cas son plus original. Un film culte a voir absolument !!!
"Buffet froid" est tranchant, surréaliste, fantasmagorique, cynique, une parodie significative de l’échec d’un constat relationnel de fin de siècle entre des êtres dans l’impossibilité de communiquer autrement que par un absurde digne d’Albert Camus. Le gigantisme d’un sous-sol artificiel sert de villégiature à des propos incohérents. Une lumière unique renvoie vers l’extérieur la froideur interne d’une tour pratiquement inoccupée. L’assassin, chômeur sans repères, terrorisé par la brièveté d’une existence imposant le port du manteau à temps complet, déambule dans un univers automatisé, sans âme en argumentant ses pas d’une aliénation invisible."On est en visite, on fait un peu de tourisme et on se barre".Ce contexte souterrain hallucinatoire, conséquence d’un artificiel frigorifié, n’offre qu’une paranoïa tenace, une perte de soi dans un univers gigantesque impalpable, déserté par l’esprit sain, que ce soit sur les quais, dans les tours ou dans les rames.L’homme se sent seul, tributaire de ce qui se rencontre et qui ne fait que refléter sa propre image, une personnalité presque détruite par un modernisme cloîtrant les êtres dans des caissons hermétiques en sous-sols ou en étages.Les propos sont déstructurés, révélateurs de consciences détraquées. Les mécanismes de répressions ne fonctionnent plus, flic, voyou et assassin sont sur une même longueur d’onde, une trinité déontologique abattue par une dose trop massive de modernisme.Les oiseaux ne chantent plus, la verdure et la rivière privées de repos éternel accueillent les dérives citoyennes. Un composant ne ressemble à l’autre, uniquement que par le port du couteau ou du révolver utilisés dans des crises de démences ou par un tueur n’ayant plus conscience de ses actes.Une société, parasité par un gigantisme écrasant, résiste à l'engloutissement final par un humour noir millésimé.
Bibliographie