Seule devant sa machine, Caroline tape un tendre roman, petite fille et son père, introduction à la relation complexe et inégale, parentale, filiale, noyau du film. Sous un aspect parfois rugueux, Caro est la tendresse même. Face à son père, aucune condamnation. Pourtant la réalité de l'amour fut unilatérale. Elle soutient cet homme qu'elle a tant admiré, car elle le comprend mieux que tout autre, la nostalgie qui grisaille les derniers jours d'une vie trop facile. Dans ce film, ni heurt, ni médiocrité. Sa grande beauté provient de cette douceur existant dans la relation familiale quotidienne. Un film touchant qui prouve que la profondeur de l'expression n'attend pas la banalité de prime abord considérée du sujet. PS. passage étonnamment émouvant de la scène de la jeune amie anglaise à laquelle Caro ne parvient jamais à écrire...