Sondra Locke a peut-être réussi là où auparavant avait échoué sa collègue réalisatrice Kathryn Bigelow ("Blue Steel") : faire un polar au féminin. "Un double jeu" à cet égard, détonne parmi la panoplie des films du genre : sentimental (trop), hésitant tant, il dévoile le volontiers ses étatsd'âme, ses incertitudes, ses apories. En ce sens, c'est une curiosité. Malheureusement, le scénario est trop prévisible, il manque d'intérêt dramaturgique et n'est guère rehaussée par le peu de charisme des acteurs, engloutis dans l'eau de rose.