Après le navrant "Tango et Cash", Andrei Konchalovsky se réhabilite avec "Voyageurs sans permis", road movie doux-amer et même désespéré. James Belushi et surtout Whopi Goldberg campent remarquablement deux marginaux en porte-à-faux avec leurs cerveaux et qui parcourent une Amérique sans rêve, crade et désespérante. Les mythes de l'Amérique, travail, famille et réussite sociale, sont ici revisités par un cinéaste désabusé. Parmi les films "officiels" (ceux "made in Hollywood"), celui-ci est certainement l'un des plus courageux et des plus attachants.