Aucun résultat pour cette recherche
TRISTANA-1970-
Nationalités : Espagne / France / Italie
Titre VO : Tristana
Durée : 1h45
Date de sortie en France : 29/04/1970
Genre : DRAME
Theme
Handicapés moteurs
- cinéma espagnol -
Réalisation : Luis BUNUEL
Scénario et Dialogues : Luis BUNUEL et Julio ALEJANDRO
Inspiration : D'après le roman éponyme de Benito PEREZ GALDOS
Prise de vues : José F. AGUAYO
Distributeur : Valoria Films
Visa d'exp. : 36508
Résumé
Don Lope, aristocrate libertaire et sarcastique d'un âge certain, est nommé tuteur de la belle et jeune Tristana. Devenue sa maîtresse, elle le quitte finalement pour suivre un artiste peintre. Mais quand la maladie lui fait perdre une jambe, Tristana est répudiée par son amant et se réfugie chez le vieil homme. Elle devient de plus en plus aigrie et cruelle, tandis que lui, s'assagit lentement.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 14/20
Une excellente prestation de Catherine Deneuve, dans une oeuvre moyenne du grand maître, ayant perdu, quelque peu, de sa légendaire fulgurance.
Ajouter Votre
Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
"Je suis ton père et ton mari, tantôt l'un tantôt l'autre". Cette phrase révolutionnaire se distille derrière des volets clos. A l'air libre, Tolède est empoussiéré par des mœurs rigides évacuées par le délire d'une phraséologie audacieuse mais non opérationnelle en temps réel. Dans un café, un parfum d'audace individuel libertin déconseille le mariage, prône la passion dépareillée en l'imposant à une pupille devenant presque par force la maîtresse d'un tuteur machiste.Ce nouveau statut active un processus de domination pervers accompagné de l'entame d'un enlaidissement. La fraîcheur se fane en s'habillant de mutilation envers elle-même et d'abandon envers un tyran aux colères froides ayant terrassé le parcours d'une grâce juvénile.Un vieux beau, entretenu par ses propres théories de conservations passionnelles, s'accapare la désinvolture de jeunes années dans une Espagne de début de vingtième siècle moisie par des mœurs privant chaque individu d'une existence extérieure de pulsions révélatrices d'un autre soi-même.Le notable, officiellement puritain, officieusement débauché, toise un jeune rival par l'invitation au duel, celui-ci répond par le poing. L'approche ancestrale de la gestion d'un conflit est confrontée à un besoin de liberté existentielle s'exprimant par une main serrée tentant dans un geste désespéré d'éradiquer des siècles de dépendances morales.Les jouissances personnelles s'attisent dans les ruelles en groupe par la condamnation à l'unisson de chaque écart amoureux. Le site est diabolisé tout en étant noyé sous les statues de la vierge.Luis Bunuel offre un "Tristana" long, triste, ennuyeux truffés de visages rigides, éteints en chignons bannis de sourires exprimant une maigreur ibérique, cérébrale, truffée de commandements négatifs.Environné de couleurs noires, le site croule sous les icônes rongé par les rigueurs de l'éthique. Tolède s'adonne secrètement aux passions de l'interdit dans un double visage représenté par la double personnalité du despote domestique, de la bigote hystérique et du voyeur refoulé.
Bibliographie