Drôle et chaleureux "Hatari" déroule un sympathique esprit de famille, loin des rivalités des usines et des bureaux, au contact d’une faune animalière dangereuse ou coopérative, selon les approches. Chapoté par un Duke en pleine forme, les composants cosmopolites de cette petite sédentarité domestique appliquent en douceur prestations de brousse et rivalités amoureuses, dans une générosité ne mettant jamais en péril l’union d’un groupe de travail, en constante découvertes d’affinités."Hatari" est une pépite, un esprit d’équipe magistral, aux basques d’un animal capturé, mais non chassé. Les petits sketchs avec les éléphanteaux et les autruches sont délicieux et soutirent presque des larmes, devant de tels jeux innocents et spontanés.L’espace offert délivre une superficie où l’homme et l’animal trouvent enfin de quoi s’ébattre sans s’entretuer. Tous les personnages, après les méfiances d’usages, s’apprécient pour leurs valeurs sur le terrain principale, sélection d’une amitié virile, potentiellement reconduite dans de futures aventures.L’intrigue sentimentale est simpliste, presque un peu déplacée par l’obstination d’une jeune fille à séduire un vétéran (ce concept sera d’ailleurs reconduit dans "Charade" avec Audrey Hepburn et Cary Grant) mais peu importe cette "anomalie" se dissipe rapidement devant l’accumulation de scènes désopilantes, garnissant ce film plein de tendresse.