Rien que pour s'instruire sur la lucidité des écologistes d'antan, ça vaut le coup de se pencher sur le regard Bresson concernant l'inconscience des puissants du monde... Je trouve le fond palpitant dans sa lucidité désespérée, et on était encore qu'en 1976, mais tout est relatif, hein ?... Attention, il s'agit d'un jeune homme et non d'une jeune fille malgré ses allures androgynes, des comme lui, aussi désabusés, aussi enfant gâté aussi d'une certaine manière, il en pullulait dans les seventies sous nos latitudes ... La forme du film est d'une austérité, d'un académisme, cette diction monocorde, ces trucs d'intello sérieux, on a envie de les pincer... Intéressants travers humains, cette compensation à vouloir glisser vers le néant... Au point où on est rendu côté environnement en 2009, par moments démange une folle envie de déclarer que le courage serait peut-être de vivre "vaille que vaille" comme le chantait si bien Barbara dans son "mal de vivre", oui, après tout, puisqu'il s'avère si difficile de convaincre ceux qui se disent "après moi le déluge" ! Le fait est que les peuples en réelle souffrance de tous les jours bataillent pour leur survie sans autant d'états d'âme, qui font un peu flemmard... Rien à redire côté technique en revanche, des fulgurances, on en apprend de belles et on peut mesurer encore un coup à quel point "la terre encaisse" ! Les plans fixes dans la pénombre peuvent être accélérés sans que cela nuise, surtout ne pas décrocher d'ici le dénouement, des images tellement noyées de gris qu'il est permis de demeurer dubitatif quant à la victime !