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L'ENJOLEUSE-1952-
Nationalité : Mexique
Titre VO : El bruto
Durée : 1h23
Date de sortie en France : 14/08/1953
Genre : DRAME
Réalisation : Luis BUNUEL
Prise de vues : Agustin JIMENEZ
Musique : Raul LAVISTA
Production Oscar DANCIGERS
Distributeur : Films sans Frontières
Visa d'exp. : 13842
Résumé
L'affairiste Don Andres Cabrera, petit bourgeois laborieux de la capitale mexicaine, pense réaliser une fructueuse spéculation immobilière d'environ 150.000 pesos en revendant un terrain dont il est propriétaire, situé près du populeux quartier de Portales. Mais pour cela, il lui faut tout d'abord faire déménager les quelques familles éparses qui logent dans la vieille maison et ses minuscules dépendances bâties sur l'étroite parcelle convoitée. Mais ces dernières, toutes d'origine modeste voire pauvre, s'opposent avec véhémence aux mesures d'expulsion, soutenues en particulier par un certain Carmelo Gonzalez, combatif ouvrier valétudinaire, et trois de ses amis proches. Aussi Cabrera fait appel à un certain Pedro, surnommé "El Bruto", dont la mère fut jadis à son service, un être fruste et rude, à l'imposante carrure et à la force herculéenne qui travaille aux abattoirs de la ville. Servile et dévoué, l'imposant bonhomme accepte d'intimider Carmelo, qu'il finira par tuer accidentellement d'un coup de poing trop appuyé. Hébergé en toute discrétion dans un sombre cagibi de la demeure de Cabrera qui habite avec son édenté vieux père gâteux raffolant de sucreries, et sa jeune épouse Palomita, plutôt rétive aux galipettes, notre colosse devient rapidement l'amant de la femme de son "patron" qui l'emploie désormais dans sa propre boucherie locale. Violemment attaqué un soir par les amis du défunt Carmelo, Pedro blessé parvient, dans sa fuite désordonnée, à se réfugier dans l'arrière-cour d'une petite maisonnée où il fait la connaissance de la délicieuse Meche qui apeurée, puis subjuguée, le soigne. Coup de foudre de la brute pour la fragile jeune fille qui ne semble pas vraiment récalcitrante à l'intrus et à ses délicates attentions. Ce qu'elle ignore, c'est que l'homme qui lui plaît est en fait celui qui est responsable de la mort violente de son paternel.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Entre pittoresque tableau social d'un quartier indigent de la grande mégalopole mexicaine et sympathique description quasi clinique de l'éternel confusion des sentiments, à travers l'exposition d'un amour naissant qui humanise et rend doux (Pedro et Meche) et d'un amour possessif et jaloux qui rend fou (Palomita et Pedro) cette oeuvre rare et bienvenue, qui fut réalisée en seulement dix-huit jours, nous fait apparaître un Luis Bunuel modéré, ayant mis à l'écart pour un temps, ses récurrents phantasmes et phobies anarcho-libertaires, pour un magistral mélodrame social d'excellente facture, d'où émerge l'étonnante et solide interprétation de l'incontournable Pedro Armendariz en impressionnante brute épaisse.
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Bibliographie