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THE WALL-1982-
Nationalité : Grande-Bretagne
Titre VO : The wall
Durée : 1h35
Date de sortie en France : 14/07/1982
Genre : FILM MUSICAL
Réalisation : Alan PARKER
Scénario : Roger WATERS
Prise de vues : Peter BIZIOU
Musique : Pink Floyd
Réalisateur dessins animés : Gérald SCARFE
Distributeur : CIC
Visa d'exp. : 56070
Résumé
Une célèbre star du rock'n roll, surnommée Pink, se souvient, dans sa chambre d'hôtel, de son père tué à la bataille d'Anzio, de son enfance, de ses premières années scolaires, de sa mère hyper-protectrice, de son mariage avec son amour de jeunesse et de la douloureuse séparation d'avec la bien-aimée. S'en suivent phantasmes, trips négatifs, réflexions désabusées aux frontières de la folie et de la mort.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 11/20
Film-culte qui propose une débauche d'images, de sons, de musique, de lumière, pour un ensemble finalement sans réelle profondeur où la lassitude n'est pas absente.
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Critiques - Commentaires Public
signature non-référencée
Voici un film qui donne à réfléchir, violent certes, mais prenant. La symbolique du mur montre à la fois la contradiction du personnage 'pink' qui doit lutter pour se retrouver dans cette société et les relations même entre chaque être, relations où collectif et personnel essayent d'atteindre un équilibre vital. Si cet équilibre n'est pas atteint, c'est la folie. Un film prenant et puissant à voir absolument. GUILLAUME.
Cigarette presque consumée, bains de sang, émeutes urbaines, soldats pulvérisés, classes dévastées, débauches sexuelles, tranchées mortuaires, régime totalitaire, acharnement thérapeutique. Alan Parker met en images le contenu interne d’un esprit en miettes, brisé, sombre, ultra pessimiste, cloîtré dans l’enfermement. Pink, personnage emblématique d’une génération d’après-guerre privée de lumière, brisée par l’absence du père mort au combat, emmagasine des images cauchemardesques de souffrances non vécues, des folies et des angoisses héritées d’un géniteur absent, incubées pendant trente ans, se révélant dans des hurlements de décibels musicaux libérateurs, réclamant entre deux crises de démences, une chaleur maternelle et un retour à la position du foetus.Les conditionnements programmés, géométrie unique d’un mur aux multiples briques identiques, se matérialisent dans la paranoïa d’une rock star dissimulée, rivée uniquement au monde extérieur par l’entremise d’une petite lucarne constamment zappée. Les rares éveils sont destructeurs, un mur se révolte contre un autre mur, toutes les dépendances matérielles se détruisent afin de redécouvrir une certaine conscience de soi dans le vide de l’espace."The Wall", pratiquement sans dialogues, est un film qui s’écoute, se lit, s’ingurgite de force comme une potion infecte. Le contenu est insoutenable, traumatisant, auto suicidaire. L’empreinte de la finitude dans un rouge vif porte des visages hideux, déformés, isolés, absorbés par la profondeur d'un refus d'exister en collectivité.Un quai de gare sans père engendre un traumatisme d’enfance, déroute le parcours d’un esprit vers l’exigence d’une notoriété insatisfaite, ne conduisant que vers l’aliénation."Je n’ai nulle part ou aller" est sans contexte le message de cette œuvre noire interminable, un puits profond d’immondices sans garde-fou.
" The Wall " tente de représenter par le choc des images, la force des mots, une révolte individuelle et isolée. La plume trempe dans une encre sanglante, s'exprime en un langage imagé, un style acide et tranchant ( cf. les fréquentes coupures, lames de rasoir et haches...) Le mur est porteur d'une double symbolique. Premièrement, il représente la société construite d'individus rigoureusement identiques les uns aux autres et encimentés ; "imbriques" étroitement...d'une façon étouffante, mais pour se révolter faut-il encore pouvoir respirer. Dans ce mur, chacun n'est que brique, soit un vulgaire matériau sans identité, forgé par les institutions sociales : famille et éducation au nom de ce même ordre social... Les images sont, on ne peut plus symboliques : les enfants, placés immobiles sur un tapis roulant finissent... en chair à saucisses .... mais ils peuvent également finir en chair à canon, s'ils ont la chance d'aller combattre pour la Patrie. Ce mur ainsi construit, ne laisse place qu'à l'immobilisme, reste indifférent à la détresse individuelle, l'éducation a trop bien enseigné l'obéissance et la soumission .... Deuxièmement, ce mur symbolise ce que chacun se construit pour survivre en lui-même. Mais ce mur se fragilise après un amour déçu... désormais exposé aux autres, celui qui est détruit, le revolté d'hier devient un nouveau persécuteur. Après avoir été brisé, il se ligue à l'activité persécutrice de la sociét dont la représentation extrême et imagée est l'ordre militaire, totalitaire. Après avoir changé de peau, on a acquis enfin l'"expérience", celle de la révolte inutile et de la contribution à l'"oeuvre sociale". Des images, dessins et musiques qui valent le détour, même si la force de la révolte a des relents d'adolescence mal vécue, et de lutte "post-soixante-huitarde".