Quoi, ce "porte-avions" sans âme et sans conviction est signé Volker Schloendorff ? Voilà un bien triste sort pour celui dont on vantait justement la force de conviction. Mais comment croire un seul instant à cette mise en scène de mauvaise propagande ? Rien n'est crédible dans cet avatar orwelien, et encore moins le jeu des acteurs, digne d'un mauvais sitcom télé. Le récit aurait mérité un traitement réaliste, autant plus efficace que plus justifié (le regain puritaniste, nous y sommes déjà). Mais la gonflette hollywoodienne a fait son œuvre.