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ADIEU AU FAUX PARADIS-1989-
Nationalités :
Allemagne5 / Turquie216
Titre VO : Abschied vom falschen Paradies
Autre-Titre VO : Yanlis cennete elveda
Durée : 1h32
Date de sortie en France : 07/03/1990
Inspiration
:
D'après le roman The woman who died without having lived de Salina SCHEINHARDT
Récompenses
- Grand Prix, Strasbourg 1989
Distributeur : Pari Films
Visa d'exp. : 70395
Résumé
Une jeune femme d'origine turque, dénommée Elif, se retrouvant en prison, condamnée à six ans d'incarcération, pour avoir tué son mari qui la torturait, prend la décision de se refaire une nouvelle existence.
Critiques et Commentaires
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 14/20
Critiques - Commentaires Public
3600
Tevfik Bacer, cinéaste turc établi en RFA, est au coeur du problème du déracinement qui déchire une communauté qui subit violemment le choc de deux cultures aux antipodes. Ce choc, ce sont les femmes surtout qui l'encaissent, passivement ou, comme ici, en réagissant. Le cinéaste en parle avec sensibilité et avec force. Sa maîtrise des moyens du cinéma fait le reste, et donne au film efficacité et force de conviction, sans jamais céder ni à la sensiblerie, ni au voyeurisme, ni à la stylisation, qui sont le lot commun des films de "femmes en prison".
3601
J'ai particulièrement aimé ce film réaliste et sincère. Cette jeune femme turque rendue sauvage par la peur, peur construite sur les maltraitances d'un époux imposé et qu'elle a finalement tué. Terrifiée d'avoir osé un sursaut de survie et d'amour- propre. Il me semble surtout important que ce film soit réalisé par un homme d'une part, turc d'autre part. On pourrait croire sinon à la condamnation par l'Occident d'une société imposant la soumission totale de la femme. En fait, l'Allemagne n'est par représentée sous un jour glorieux en incarcérant une femme qui a tué, me semble-t-il en légitime défense. C'est plutôt les femmes qu'elle rencontre qui l'aident à évoluer. Incarcérée, elle fait connaissance avec des des femmes qui l'aident et la comprennent authentiquement, sans être bloquées par les préjugés, la bêtise ou la peur. C'est aussi me semble-t-il un film sur l'incarcération au sens figuré : un mariage qui n'est que souffrance, un frère qui décide de sa vie à sa place, une compatriote emprisonnée qui ne peut faire un pas hors de sa cellule à cause de la tyrannie d'une marâtre plus âgée incarcérée avec elle. Sadisme ordinaire des proches. A voir absolument.