Malice et tendresse sont les maîtres mots de ce film chaplinien de Charles Lane, un nouveau venu du cinéma black américain (heureusement) plus proche de Spike Lee que d'Eddie Murphy. Son amour pour ses personnages, sa peinture du milieu des sans-abris (jamais misérabiliste, sauf la fin, seul ratage du film), et sa constante auto-dérision font de cette comédie qui flirte avec le mélodrame une des bonnes surprises de la saison. Il ne lui manque peut-être qu'un peu de rythme, mais surtout, ni la couleur, ni la parole.