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LA GUERRE DES ROSE-1989-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : The war of the Roses
Durée : 1h56
Date de sortie en France : 07/03/1990
Réalisation : Danny DE VITO
Scénario : Michael LEESON
Inspiration : D'après le roman éponyme de Warren ADLER
Prise de vues : Stephen H. BURUM
Musique : David NEWMAN
Générique : Elaine BASS et Saul BASS
Distributeur : 20th Century Fox
Visa d'exp. : 72362
Résumé
Oliver et Barbara font connaissance lors d'une vente aux enchères. Ils sont chacun encore étudiants, et bien vite amoureux l'un de l'autre. Mariage à l'horizon, puis deux adorables marmots au berceau. Dix sept années passent ainsi durant lesquelles Oliver devient un éminent avocat, ce qui leur permet d'acheter une superbe maison. Mais Barbara, qui s'est lancée dans la décoration, a de puissantes envies d'indépendance qui lui font demander le divorce. Une incroyable guerre de partage commence.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 11/20
Divertissement agréable et quelquefois drôle !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Danny DeVito détourne le couple doré du cinéma américain beat de triomphalisme (Michael Douglas, Kathleen Turner) pour, via un affrontement baroque, nous donner une caricature aussi féroce que pertinente de la société "yuppie", dont les valeurs et les gouts ont ici des allures d'anamorphoses grimaçantes. Fort logiquement (et heureusement), le vitriol n'empêche pas la rédemption. Pour cela, il faut un choc violent. Facile pour les personnages d'un film, mais que faudrait-il pour une rédemption sociale ?
Comment, tout en vivant à deux, briller par soi-même, pour soi-même, en contemplant sa propre réussite, dans un espace domestique commun ? Ce couple de yuppies, embrumé par l'ennui, consume rapidement ses procédures amoureuses, pour ne voir indépendamment, que lumières et réussites professionnelles, rendant indépendantes deux cellules vivant sous un même toit.On ne peut plus sortir d'un carriérisme fabriqué par l'absence d'une rhétorique vibratoire amoureuse à long terme, tout s'émiette pour ne faire place qu'à un seul concept "le job", offrant la délivrance d'une récurrence saupoudrée d'un statut constructif, hors de la demeure.Parfumés d'indépendance, les "Rose", en pleine embellie bureaucratique, se déclare la guerre, tout vole dans les pièces, pas de quartiers, on frappe la où ça fait mal, il n'y a aucune dépendance, tout ce qui a été patiemment acquis, est détruit sans regrets, dans un acharnement démentiel, ôtant chaque composant à une maison à l'agonie.Ce film exerce une fascination nauséabonde, la perception de ces scènes apocalyptiques sédentaires combinatoires délivre un rire cramoisi, cette destruction mutuelle évolutive semble banale et procédurière, les sentiments ne sont pas entretenus, ils disparaissent rapidement. Les esprits sont au bureau, la hiérarchie s'invite au domicile conjugal du collaborateur, en s'accaparant la table familiale où le mari et les enfants n'apparaissent plus.Les récompenses professionnelles sont des natures mortes, à l'image d'un mobilier détonateur d'affrontements, celui-ci étant paradoxalement carbonisé dans un moment de lucidité mutuelle."La guerre des Rose" n'offre pas une perception comique, les quelques arabesques de Barbara Rose projetée violemment dans les escaliers par un mari hors de tout contrôle, maintiennent un sourire figé. La procédure relationnelle de ce couple moderne moteur dans l'entreprise est scrutée de la passion à la destruction, avec un couperet voyageant incognito, la prise de conscience d'un individualisme menant irrémédiablement à la destruction d'une dualité, la routine familiale n'est qu'un prétexte."Je ne t'aime plus", prononcée par une Barbara au regard glacial, n'est qu'un hymne à un voyage en solitaire.Anéanti par le "moi" rémunéré, en récompense d'un investissement extérieur, les Rose se pâment devant un paraître investissant un domaine privé sans défense.Ces deux machines de guerre, dans l'incapacité de faire un retour arrière, s'autodétruisent, paradoxalement en tentant de sauver ce qu'ils ont vus couler sans réagir : leur maison dans sa définition première.
Bibliographie