En 1951, la réalisatrice établira pour l'Italie un nouveau montage du film.
Résumé
1866. Santa-Maria, un petit village au coeur des Dolomites. Les nuits de pleine lune, le pic Monte-Cristallo étincelle d'une merveilleuse mais aussi "maléfique" lumière. En effet, tels des somnambules, les jeunes villageois sont attirés par les gemmes qui brillent, à ce moment au sommet, dans la nocturne clarté et finissent à chaque fois par se rompre le cou sur les rochers. Seule Junta, une espèce de sauvageonne parvient toujours, saine et sauve, à atteindre le site et finit, pour cela, à être considérée comme une sorcière par les villageois superstitieux qui la haïssent et vont même tenter de la lapider. Vigo, un jeune peintre viennois de passage, s'éprend de l'infortunée et va tenter d'apaiser les folles et stupides rumeurs la concernant.
Une oeuvre bienvenue, rustique et bucolique, qui fait la part belle à la montagne, aux autochtones, à la nature, confirmant à nouveau l'efficace collaboration entre le réalisateur Arnold Fanck et Leni Riefenstahl avec une double casquette.
Junta est une enfant de la pleine lune. Un esprit maquisard et insaisissable partageant sa vivacité naturelle avec une nature traversée au pas de course sans aucune protection loin de contemporains effacés, médiocres et sentencieux, terrorisés par de lourdes croyances endurées sans être étudiées. Une escalade périlleuse vers une lumière bleue tout près du ciel offrant ses parures nocturnes à une élue temporaire découvrant de nouveaux ressentis dans une révélation finale atteinte et contemplée grâce une volonté hors du commun.La détermination d’acquérir une autre perception entre détermination et transcendance.Un écrin éphémère dangereux malgré son offrande qu’il ne faut pas contempler jusqu’à l’ivresse sous peine d’être emporté.