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BENILDE OU LA VIERGE MERE-1975-
Nationalité : Portugal
Titre VO : Benilde ou a virgem-mae
Durée : 1h52
Date de sortie en France : 16/01/1980
Réalisation : Manoel DE OLIVEIRA
Inspiration : D'après la pièce de théâtre éponyme de José REGIO
Prise de vues : Elso ROQUE
Musique : Joao PAES
Résumé
Benilde, une jeune fille vivant seule avec son père, un être sévère et misanthrope dont l'épouse est morte folle, est persuadée d'avoir conçu un enfant par la seule miséricorde de Dieu. Commence une longue et ardue confrontation entre sa solide croyance et les symboliques représentants sociaux (le paternel, le "fiancé", le curé, le médecin, la parenté / confidente) de son entourage proche.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
"Benilde de Dieu" ou les effets de la croyance face aux méfaits de la société, pour une oeuvre théâtralisée, dense et fascinante.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Benilde, ou la vierge-mère. Le film commence par un plan-séquence d'anthologie : un long travelling avant (sur les images duquel s'incruste le générique) à travers les coulisses du décor, qui lentement aboutit à l'appartement qui sera le théâtre (si j'ose dire, le film étant la fidélissime retransposition d'une pièce de théâtre) des événements. Travelling avant dans lequel un critique de cinéma (Yann Lardeau, des Cahiers) a d'ailleurs vu la "transposition de l'acte sexuel" qui aurait fécondé Benilde. Si on veut... Mon analyse n'étant, elle, fécondée ni par la sémiologie ni par la psychanalyse, je me placerai sur un plan plus strictement esthétique. Et cela avant tout pour souligner le "gothisme" du style adopté par De Oliveira : la couleur (dominantes orange et sienne brûlée), l'éclairage, les angles (à signaler tout particulièrement un plan halluciné, unique et incongru, en plongée totale sur les protagonistes et qui semble pris à travers le conduit de la cheminée), les objectifs utilisés, la présence du feu au premier plan, ainsi que la bande son saturée (il y a quasi constamment une musique étouffante, même en fond des dialogues, ainsi que le bruit tumultueux de la tempête qui fait rage au-dehors et qui souligne la coupure du huis-clos de la maison avec le monde extérieur), et enfin la présence fantomatique du "fou de la lande" dont on entend les atroces cris de loup-garou tout cela concourt au style gothique (à la Mario Bava...) du film et tend à confirmer la tentation du fantastique chez un cinéaste qui plus tard réalisera "Les cannibales" et qui auparavant avait montré beaucoup d'affinités avec le cinéma expressionniste allemand.