"Sea of love" le titre est de dérision. En cela, il n'est pas mal choisi. Mais ne vous y trompez pas, le romantisme est celui d'un désespéré, Al Pacino en héros-blues-qui sait-se-démener-quand-il-le-faut vraiment. Il faut dire qu'Ellen Barkin, troublante de sensualité animale (bye bye Basinger) et d'ambiguïté, vaut tous les risques. "Sea of love", et ce n'est pas le moindre de ses mérites, a aussi le courage d'y aller franchement, à une époque où le sida a flanqué un sacré coup de froid pudibond aux concepteurs de scénarios hollywoodiens.