La crise du cinéma n'inspire pas que du blues aux auteurs italiens, qui se sont fait une spécialité de se pencher au chevet du 7ème Art. La vision de Nichetti, film-gag à tiroirs, à la fois tendre et irrévérencieux (cf. "Le voleur de bicyclette"), ingénieux, brillant, donnera le tournis aux "tévéphiles" -vous savez, ces zappeurs sans âme, ces dévoreurs de pubs jusqu'à la nausée, ces anésthésiés du saucisonnage. A tous ceux-là, spectateurs comme producteurs, "Le voleur de savonnettes" est un bras d'honneur plein de malice.