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CONTE DE PRINTEMPS-1989-
Nationalité : France
Durée : 1h52
Date de sortie en France : 04/04/1990
Genre : COMÉDIE
Réalisation : Eric ROHMER
Scénario : Eric ROHMER
Prise de vues : Luc PAGÈS
Musique : Robert SCHUMANN
Nota
Premier volet des "Contes des quatre saisons"
Distributeur : Les Films du Losange
Visa d'exp. : 69457
Résumé
Jeanne est jeune professeur de philosophie qui vient de prêter son appartement à une copine. Loger dans celui de son petit ami Mathieu, absent, ne lui convient guère. Aussi accepte-t-elle sans problème l'hébergement proposé par une jeune fille, Natacha, qui lui permet d'occuper la chambre de son père, Igor, souvent en déplacement. Mais ce dernier revient inopinément et un week-end est organisé dans la maison de campagne de la famille en compagnie d'Eva, la dernière conquête d'Igor.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Sympathique et troublant !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Peut-être est-ce la floraison printanire, mais le nouveau film d'Eric Rohmer fait partie des plus verbeux de son auteur, réputé pour ses dialogues foisonnants, littéraires, quelquefois agaçants. Les dialogues se font d'autant plus pesants que le film prend du temps à se mettre en place (c'est le plus long réalisé par Rohmer). Mais une fois lancé, on y retrouve le charme, le plaisir et la liberté qui caractérisent l'oeuvre rohmerienne, et on suit les évolutions de ses personnages comme dans une intrigue hitchcockienne (si si !).
"L'espace est une forme a priori de la sensibilité"Ce n'est pas pour rien que la photo du plus grand philosophe du XXème siècle figure dans l'un des plans de ce "Conte de printemps" essentiellement axé sur le langage et la pensée, denrées humaines indispensables, pour que le monde continue d'être et que cet opus calme et doux se charge magistralement d'entretenir et de sauvegarder. Les conversations sont sensibles et reposantes. Elles apportent quiétudes et apaisements, dans des propos appropriés à une thématique simple, mais jamais dérisoire, malgré les apparences.Tout se structure dans le regard et la confidence. Ce n'est qu'une étape, une rencontre entre une voix et une écoute, dans une atmosphère bourgeoise, protégée combustible récurrent pour bien comprendre le travail d'Eric Rohmer, filmant un univers féminin faussement banal et ennuyeux, toujours positionné sur la luminosité des choses baignées de craintes et d'espoirs en alternance.Ces belles jeunes filles se parlent longuement dans des environnements culturels et maniérés. Un vrai bonheur pour ceux qui aiment la nature, les livres et surtout la Philosophie, le tout dans un contexte chaste et pur.A travers ces légers dévoilements sur les craintes d'un présent ou d'un avenir se forme un groupe générationnel, tentant avec brio d'atteindre dans un climat léger l'acte pur de pensée, dans une ambiance feutrée, privilégiant une dialectique saine et protégée, loin d'un bruit extérieur obéissant aux déterminations d'un monde pragmatique.
Bibliographie