signature non-référencée
(Re-réponse à Milan) (Sans vouloir par trop accaparer cette rubrique...)1. Que "la frontière /.../ entre fiction et réalité est /.../ idéaliste et utopique" n'engage, je le pense que vous-même et certainement pas Eisenstein. 2. Que l'auteur veuille sensibiliser le spectateur afin de "l'amener vers sa thèse", il n'est pas besoin de remonter à Eisenstein pour l'affirmer. Ceci est bien le point commun de tous les cinéastes, de Goebbels (grand ordonnateur du cinéma de propagande nazi) à Lelouch, en passant par Fassbinder, Kurosawa et... Kusturica.3. Que l'inspiration des cinéastes soit la réalité, cette vérité (première) et que nous ne contestons même pas aux "Rêves" de Kurosawa, n'est nullement remise en cause. Mais, à moins de faire une analyse à la "Dossiers de l'écran", c'est-à-dire une analyse qui n'a rien de cinématographique, nous jugeons ici l'art et la manière (la poésie) avec laquelle le cinéaste amène son sujet et non la pertinence même de ce thème ou sa justesse devant Dieu et les hommes. Les moyens employés par Kusturica (rappelons que son film est une super-production américano-yougoslave) dépassent largement le simple "message", même si celui-ci existe. Kusturica n'a jamais fait dans la sobriété (depuis ses premières oeuvres) et, avant un "simple" message, il transmet un style, une poésie et une culture. Je précise, pour terminer, que je ne suis pas prêt à m'engager dans une guéguerre de susceptibilités, que je ne "DENIE" rien à quiconque. Libre à vous, donc, de penser ce que vous voulez, libre à vous de verser dans la sensiblerie, mais de grâce, n'agresser pas des cinéphiles auxquels vous ne faites alors que ternir un plaisir réel et légitime. Cordialement et sans rancune, WT. alias (j'en souris) "le meuble déshumanisé" 14.6.9O.