Critique de
D.W. GRAPHITE
Lorsqu'on a le goût de la beauté, on a aussi celui de la perversion. C'est le cas de Juliette, qui ne se veut pas une fille comme les autres et qui, Doillon oblige, n'a pas choisi la simplicité comme ligne de conduite. Oui, "Doillon oblige", car ce jeu n'est que trop celui de Jacques Doillon, qui lorsqu'il ne verse pas dans les sentiments paroxystiques, s'évertue à les effleurer pour les faire bruisser en sourdine. Ses acteurs ont de la grâce, une grâce fragile qui est le meilleur d'un film aux abois, contenu, paradoxal.