Un charme puissant se dégage de chaque plan, la mise en scène prend le temps de regarder la lumière qui entre dans une pièce et tombe sur un visage, puis ose des dialogues où le trivial laisse surgir les questionnements existentiels. Car ce film a l’art d’être grave tout en étant léger, avec un humour joyeux qui le parcourt de bout en bout et qui rend chaque échange jubilatoire. Promenant sa solitude dans les rues livrées à la canicule, Eva renvoie ses interrogations à celles et ceux qu’elle croise, comme à autant de miroirs purs et ouverts, offerts dans leur propre fragilité et incertitude. […] Eva en août est audacieux par sa modestie, son entêtement à fuir le spectaculaire et le dramatique […] et son soin à coller […] à la force gracile de cette jeune femme, contemplée avec une tendresse contagieuse.
Source : Matériel de presse