Nicolas fit venir son père en ville, l’installa dans son appartement confortable — afin qu’il ne vive pas tout seul à la campagne et que les gens ne critiquent pas son fils. Mais, en ville, tout paraît insolite au vieillard. L’ascenseur et les « gadgets » le rebutent, tout comme les rapports artificiels et peu honnêtes entre les gens. Il ressent une nostalgie pour sa vie indépendante, la terre et les gens de son village. Là il se sent le maître et peut réaliser son dernier rêve — planter des arbres fruitiers tout en haut de la colline dominant le village. Aussi, Gatio Ignatov regagne-t-il son village, car un arbre sans racines dépérit ; or, ses racines sont la terre. Le vieillard tient à vivre à sa guise, à suivre les élans de son cœur fatigué, à voir grandir les poiriers sur la colline dénudée du village et ainsi accomplir son dernier devoir envers ceux qu’il aime.
Source : Matériel de presse