Un petit joyau comme on n'en fait plus. Bogey n'apparaît qu'au bout d'une heure de film (!!!). Durant toute cette première partie, la caméra adopte le point de vue du fugitif (Bogart), ce qui nous vaut d'audacieuses acrobaties visuelles. Le film (scénario) est une oeuvre typique d'après-guerre, avec son anti-héros complètement désorienté qui doit affronter une mégère (Agnès Moorehead) tellement insupportable qu'on a envie de la trucider dès qu'elle "ramène sa poire". La surprise du film : tout le monde aide le fugitif contre la police et les autorités ! Si ce n'est pas un appel à la sédition...