" Le vide est le miroir de mon visage, je veux savoir pour ne plus croire. Je veux que dieu me tende la main, qu'il me dévoile son visage et qu'il me parle".Antonius élabore à l’aide de ses valeurs de l'instant la mise en pages de ses réflexions.L'espoir d’une révélation consciente. Une approche religieuse pure découverte sur le pré ou lors de la traversée de villages tuméfiés.Une nouvelle perception faisant de cet indécis un référant convertit par une image, un comportement ou un mot révélateur contre vérités d'une époque souillée par la démence les épidémies et les malédictions.Les yeux exorbités d’une sorcière au bûcher scrutés intensément afin d’y percevoir une illumination au seuil du passage dans l’au delà s’avèrent décevant.Qui a-t-il après la mort ? A quoi sert la vie ? Quelle est notre mission sur terre ?Le contexte médiéval extrêmement épuré de toute sensibilité assèche les âmes à la recherche d’une autre dimension que celle d'un monde ou chaque rencontre ne fait qu'entretenir un territoire dévasté aux portes de l’aliénation.L'époque est nébuleuse, croupie dans ses superstitions, pillent les cadavres, rôtissent les illuminés, sarabande sur les crêtes.Un monde à la dérive sombre dans la folie tout en quêtant sa rédemption pendant qu'un interrogatif recherche désespérément une réponse afin d'apaiser ses méditations métaphysiques.Ou sont nos repères? Qu'est ce que la vérité?Antonius vivant au jour le jour désire tout connaitre, tout ressentir dans une vie éphémère rongée par la guerre, le rituel, la sorcellerie et les épidémies.Comment conquérir une autre échelle au contact de contemporains soumis ou déstabilisés par le monde qui les entourent ?Ne serions nous pas finalement que des Antonius des temps modernes.Des êtres désirant en savoir plus mais empêtrés dans une imagerie quotidienne décevante privée d'éléments porteurs leur permettant d'acquérir une nouvelle grandeur.