Le jeune pharmacien Peter Pille et Inger, la séduisante nièce du colonel Sejsberg, s'aiment tendrement. Malheureusement, le rigoriste galonné n'apprécie guère de voir la belle courtisée et lovée dans les bras de son prétendant. Une gêne et un désaccord qui prennent leurs racines dans quelques inconscients et tourmentés ressentiments de jalousie et d'envie finalement fort compréhensibles face à l'insuccès souverain de notre grassouillet et bedonnant militaire face à la gent féminine. Psychologue et roublard, Peter Pille lui propose nonchalamment de concocter un élixir d'amour qui le rendrait irrésistiblement séducteur. Après avoir mis au courant l'ensemble des femmes du village, de sa subtile et retorse plaisanterie, il fait boire au falot personnage, une quelconque mixture de sa composition. Immédiatement, le gros benêt est chaudement entouré de nombreuses créatures, jeunes et vieilles, le courtisant avec ardeur et persistance, au point qu'il se sente obligé de chercher refuge dans un arbre afin de fuir les folles câlineries de ces sensuelles hétaïres. Réclamant désormais, haut et fort, une fin à ces débordements séducteurs, il prend avec détermination, un "contrepoison" pour se retrouver ensuite à nouveau ignoré par la gent féminine, discrètement mise au courant de l'évolution de la fameuse supercherie. Et comme positive conséquence, la nièce et son malicieux pharmacien ne seront plus dérangés par le nigaud de colonel.

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