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JÉSUS DE MONTREAL-1988-
Nationalités : Canada / France
Durée : 1h58
Date de sortie en France : 17/05/1989
Themes
Milieu du théâtre
- cinéma canadien -
Distributeur : UGC
Visa d'exp. : 68236
Résumé
Daniel Coulombe, jeune acteur canadien marginal, a été choisi pour interpréter le rôle de Jésus, dans un spectacle sur la Passion du Christ. Le sujet et le personnage le fascinent au point de faire des recherches sur ce thème biblique pour incarner avec le maximum de véracité son personnage. Bien sûr, la pièce ne plaira guère aux autorités ecclésiastiques. Malgré son interdiction, elle sera finalement jouée et provoquera une grave émeute qui se terminera fort mal pour Daniel.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Un scénario habile, des acteurs exceptionnels, un récit captivant.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Et si le Christ redescendait sur Terre ? Son aventure pourrait être un peu celle de Daniel (Lothaire Bluteau chapeau ! ) et de sa petite troupe (A noter que Catherine Wilkening y joue un peu son propre rôle d'actrice sacrifiée). Après une Passion du Christ new look (et splendide, déchirante), voilà que tout bascule vers un nouveau chemin de croix, stigmatisant parallèlement une société de fric, de bizness, de mépris, d'indifférence et d'hypocrisie. Un film indispensable.
Il n'est pas particulièrement original de décider le tournage d'une enième version de la vie de Jésus-Christ. Mais la transposition de Denys Arcand d'un martyre sur un autre à l'intérêt de l'adaptation au monde moderne. Elle en gagne en véracité et en force. Institutionaliser une conviction, réglementer une foi, historiciser en un copus sacré la simple lutte d'une vie, réglementer un magma de préceptes impératifs, c'est gagner en construction architecturale (dite "Eglise") ce qu'on perd en chaleur. L'intérêt de Jésus de Montreal fut de lever hardiment le lourd voile de deux mille ans de fabulation. En rejouant la Passion, la petite troupe théâtrale replace l'histoire d'une vie ( trop rabâchée ) dans le vaste canevas de l'Histoire. Dire que la crucifixion était un progrès par rapport aux pratiques antérieures de l'empalement, que selon les procès verbaux municipaux, Jesus était l'enfant naturel d'un soldat romain, c'est avancer très, très loin dans la dénonciation des tabous. Ce film avait bien plus pour choquer que ce qui fit scandale dans certaines autres oeuvres cinématographiques qui servirent d'étendard à la lutte de fondamentalistes utopiques (forcément utopiques...). Jésus de Montreal ne fit aucune vague, ce qui est stupéfiant car il montre lui aussi qu'un homme est homme, avec ses travers aussi... Peut-être ce film avait-il une qualité cinématographique autrement plus élevée, et de plus le message était transmis plus ou moins indirectement car réintégré habilement dans une fiction actuelle. Mais un langage plus détourné gagne souvent en force...
Bibliographie