Charité, stress, caprices, colères, névroses, banqueroutes, somnifères, drogues, alcool, orgueil, manipulations, sont au menu contemplatif d’un acteur en décomposition tentant de se ressourcer dans une ville festive, remplie d’enfants. "Quinze jours ailleurs" établi un constat réaliste autant qu’alarmant sur un milieu dont la finalité se nomme déstabilisation, oubli et dépression. Des métiers d’ensorcelés où le copinage n’est bien souvent qu’une bouée jetée sur une épave, ayant visitée toutes les pièces d’un environnement manquant totalement de structures morales sécurisantes.Du vieux metteur en scène au jeune comédien parano, tout un système de façade est scanné de manière déprimante, sur fond de ville éternelle imprégnée de nuits reposantes et joyeuses.Toutes les facettes thématiques de ce milieu bien particulier perdent pied ou surnagent dans un contexte où quelques révélations porteuses d’espoir montrent un léger puzzle d’humanité.Il y a par moments un peu de Doc Holliday dans l’interprétation de Kirk Douglas, pour qui ce rôle semble être une aire de repos où le comédien ne fait que restaurer un jeu d'acteur collant le mieux possible aux contraintes du scénario.Le cheminement, un peu trop classique de la globalité de ce film moyen, attise l’appétit d’une vision des ensorcelés dont quelques images judicieusement choisies apparaissent dans cet opus manquant un peu d’électricité. Par contre la toile de fond romaine, vivifiante et indisciplinée, est la bienvenue.