Une femme observe de sa fenêtre, une procession religieuse qui passe devant sa maison, dans une atmosphère de respect et de recueillement collectifs. Elle incite vivement son fils Wilhelm à l'accompagner pour se joindre à la manifestation des fidèles composée partiellement de gens infirmes ou malades. Le jeune homme alité et prostré, tout d'abord fort réticent à cette démarche, finit par accepter la pressante demande maternelle. On apprend peu à peu le mal inexorable et perturbant dont souffre le garçon, une délirante peine d'amour depuis le décès inexplicable de sa bien-aimée dont il avait fait connaissance récemment. Alors que le cortège poursuit son chaste cheminement à travers la forêt, s'arrêtant un moment près d'une petite chapelle pour les traditionnels et circonstanciels vœux et prières, la mère, s'inspirant d'une vieille tradition votive qui consistait à déposer devant un tableau consacré de la Vierge Marie, de petits symboles miniatures, façonnés dans la cire de bougie, représentant un pied, une main, etc.. qui devaient matérialiser l'endroit malade qu'on voulait voir guérir, avait confectionné un petit cœur pour son enfant, inconsolable et dépressif.

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