Marlène n’a rarement été aussi belle que dans ce film où Gary Cooper n'en finit pas de se déplier et de raser de la pointe de ses cheveux, sous nos regards effrayés, le haut des chambranles. Ah ! Il l'aime Josef, sa belle et il le montre en lui offrant le secret des dominations et des dépendances gravitationnelles entre hommes et femmes.Une virilité féminine s'affirme sous un chapeau claque choisissant ses futures proies dans une froideur presque indélébile.La Sublime, malgré ses crises de dominances, est touchée par Eros, parachutant son propre clone, un légionnaire sans repères durables, préférant les frivolités de la taverne et l'indécis des combats au repos du guerrier.En entretenant perpétuellement une liberté, la belle montre soudain un besoin de soumission inassouvi, en contemplant chez l'autre les inconvénients de son propre reflet.La belle se voit au miroir, devient blessée en visualisant ses propres concepts d'indifférences, elle subit à son tour les leçons de tous les désagréments d'un désintérêt.La froideur des sentiments se renvoie sa propre image.Pas grand-chose d'autre à dire sur ce film daté, sauf la prestigieuse scène finale montrant une convertie se soumettant pieds nus au devenir de son homme, en le suivant au pas sur la braise d'un sable lumineux dans des roulements de tambours sans musiques. Quel final !