De toute évidence, ce qui s'impose et se démarque dans ce dernier film du réalisateur, s'inscrit dans l'interprétation magistrale de Louise Chevillotte, bien plus sobre et plus remarquable que sa partenaire Esther Garrel, dotée d'un discret problème d'élocution qui lui fait constamment avaler les mots, au grand désappointement du spectateur obligé d'une concentration ciblée au détriment d'une harmonieuse perception de l'ensemble. Par contre, on adhère pleinement à la lumineuse idée de scander le déroulement du film d'une balisante voix off narrative qui repositionne l'intrigue, dans le temps et l'événement. Somme toute une œuvre bienvenue, mais quelque peu en deçà des dernières incandescences du metteur en scène, essentiellement dans une incomplétude du témoignage des affects et des sentiments.