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FLORENTINA HUBALDO, CTE-2012-
Réalisation : Lav DIAZ
Scénario : Lav DIAZ
Prise de vues : Lav DIAZ
Résumé
Dans une province rurale de la région de Bicol, un père dénaturé retient sa fille prisonnière, souvent attachée par un pied, au montant d'un lit, avec une courte et bloquante chaîne métallique, entravant toute réaction indocile et salutaire échappatoire. Elle est régulièrement prostituée, contre rémunération que le paternel encaisse éhontément, à quelques quidams de passage. Malgré de fréquentes, mais pourtant vaines tentatives pour se sauver et l'affectueuse sollicitude de son grand-père, un être faible et maladif, avec lequel elle emmène souvent en pâturage, quelques dociles chevreaux, l'existence de Florentina Hubaldo est un véritable enfer, perturbant et permanent qui insidieusement avec le temps et les traumatismes a fomenté un profond déséquilibre mental, lui faisant imaginer pouvoir être protégée et sauvée par quelques géants de son enfance, indélébiles réminiscences de ces gigantesques créatures en carton-pâte qui défilent durant la période du carnaval et les fêtes villageoises.
Dans la fleur et la force de l'âge, deux hommes plutôt déterminés, Juan et Manoling, s'en viennent, nantis de solides pelles, près d'une maison en ruines, dont il ne reste en fait que les soubassements et quelques murs, à la recherche d'un vague trésor qu'aurait enterré secrètement le grand-père de l'un d'eux. Non loin du lieu des fouilles, habite Hector, le grand frère de Manoling qui ne croit guère en cette prétendue fortune enfouie dans les parages et dont une grande partie de son temps se passe à soulager et soigner Loleng, sa fille adoptive, victime d'une douloureuse maladie pulmonaire incurable qui tousse et expectore jour et nuit. Commence bientôt de longs et pénibles travaux d'excavation, ponctués par le cri obsessionnel et guttural d'un invisible gecko, qui se soldent piteusement par de la ferraille ou quelques débris d'objets usagés...
Peu à peu, au fil de la narration cinématographique et des confidences des protagonistes, nous apprenons que Florentina avait pu finalement s'enfuir de l'odieux enfermement paternel, malgré de viles brutalités et de graves blessures corporelles, qu'elle a trouvé refuge en ville, auprès de Hector, à l'époque citadin, qui l'a prise sous sa protection, alors qu'elle était déjà enceinte d'une enfant qui sera prénommée Loleng.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Malgré un développement du récit déstructuré dans sa réalité formelle et sa chronologie dramatique, une œuvre magnifique et puissante qui irradie par la puissante interprétation de Hazel Orencio, d'une époustouflante présence longtemps inoubliable.
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