Après une fastidieuse et trop longue mise en place des principaux éléments du drame, suivi du meurtre d'un quidam à son domicile, de l'incendie d'une statue équestre, puis de quelques tonitruantes explosions, des comportements et des cibles dont nous ignorons les raisons de leur choix, nous retrouvons nos jeunes protagonistes à goûter aux bienfaits de la société de consommation, en toute impunité et discrétion dans leur mirifique cache. De haut en bas du magasin, dans les moult rayons haut de gamme qui agrémentent l'ensemble des étages de l'immeuble, nous avons ainsi droit à une lourde déambulation publicitaire au milieu des fabricants, manufacturiers et autres confectionneurs (qui auront sûrement aidé à financer et sponsoriser le film). Sans aucune assise politique, une psychologie des personnages inexistante, gravitant autour d'un scénario hyperbolique d'une permanente pédanterie, assaisonnée de prétention maladive, de pesante bêtise et d'inconséquence notoire, on se retrouve devant une pénible rature cinématographique où même les intervenants policiers semblent sortis d'un ersatz de jeu vidéo infantile et bancal.