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Résumé
Solide hédoniste campagnard, le toujours affable et courtois Sindbad traverse l'existence avec une constante idée épicurienne du quotidien, ce qui le pousse à suivre tous les plaisirs qui s'offrent à lui dans son insatiable quête d'un bonheur sans cesse instable, fluctuant et différent. Bien sûr, l'élément féminin et ses sensuelles disponibilités reste la priorité de ses recherches d'harmonie et d'euphorie. Entre Lenke dont le mari est médecin, la corpulente Majmunka et son succulent potage, la douce Fanny qui veut l'emmener faire un tour du monde, la discrète Imola dont la présence provoque quelques jalousies ou la concupiscente Florentina qui s'abandonne au cimetière, entre les tombes, on oubliera un instant Estella, Maria, Paula et Fruzsina, pour se souvenir des puissantes appétences de notre bonhomme pour une bonne table, l'onctueuse et persistante volupté d'un repas à l'auberge locale, avec ce faisan farci, accompagné de purée, de cornichons et de pas moins de quatre moutardes différentes, une rafraîchissante choppe de bière et un litre de vin rouge mordoré.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Rarement œuvre cinématographique aura approché la nature avec une telle sensualité festive. Forêts environnantes, neige et glace saisonnières, feuilles mortes, insectes et lumières, dans un permanent hymne à la nature merveilleusement mis en images et en résonance par le sublime chef-opérateur Sandor Sara. Devant tant de magnificence luxurieuse et d'ivresse visuelle, dénotant une insatiable et débordante joie de vivre, malgré la vieillesse et la mort qui se positionnent fièrement au quotidien, on est en étonnement et en interrogation devant le sombre mystère du décès volontaire de l'acteur principal Zoltán Latinovits et quelques années plus tard de celui du cinéaste Zoltán Huszárik, peut-être décelé dans le commentaire désabusé et serein d'un des personnages du film qui affirme que "la vie n'est qu'une suite de beaux mensonges".