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LA GRANDE BOUFFE-1973-
Nationalités : France / Italie
Titre VO : La grande abbuffata
Durée : 2h00
Date de sortie en France : 22/05/1973
Themes
Prostitution
- cinéma français -
Suicide
- cinéma français -
Réalisation : Marco FERRERI
Scénario : Marco FERRERI
Dialogues : Francis BLANCHE
Prise de vues : Mario VULPIANI
Musique : Philippe SARDE
Distributeur : NPF
Visa d'exp. : 40764
Résumé
Quatre amis, un pilote d'avion, un juge, un animateur de radio et un restaurateur décident de goûter aux joies de la bonne chère / chair, durant tout un week-end sans aucun arrêt ni retenue quelconques. En effet, nos braves quadragénaires, ont décidé de mettre un terme à leur existence par cette forme ultime de suicide, fort original et pleinement orgiaque. Et pour compléter les plaisirs de la bouche et des sens, trois prostituées sont invitées à leurs mortelles agapes.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
C'est féroce, énorme, dérangeant et cruellement bienvenu !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
La mort de Piccoli à l'issue d'un énième pet est un grand moment du cinéma mondial.
Alors la le cinéma fait un grand pas, Marco Ferreri prend de force un marché sclérosé, avec des idées métaphysiques pour l'époque. Une génération de comédiens vieillissants accepte de se fragiliser dans un nouveau concept hyper dérangeant, détruisant une décennie de rôles plutôt conventionnels.La nourriture, principale ingrédient de cette déferlante de victuailles, devient une arme suicidaire. On n'ingurgite plus pour subsister, mais pour le gain d'une souffrance exigée, menant au trépas.Ces esprits délirants, suite aux hectolitres de vins absorbés, sombrent volontairement vers la nuit éternelle.Parasités intérieurement par le mal de vivre, ils se suppriment en malmenant leurs corps qu'ils veulent punir d'avoir pris le pouvoir sur une ligne de conduite d'esprit responsable.Cet hymne à la bouffe absorbée en masse est révolutionnaire, l'audace prend le pas sur une conventionnalité cinématographique lassante. Un nouveau voyeurisme s'exprime sans limites. Volontairement abject, "La grande bouffe" met en lumière un cinéaste hautement épicurien, hautain, paradant sur les marches du festival de Cannes, fier de son travail.Insulté, frappé, c'est un chemin de croix pour l'équipe du film, endurant jusqu'au bout le déferlement critique d'une foule menaçante et hystérique, non préparée."La grande bouffe" va permettre à certains comédiens de se remettre en question notamment Michel Piccoli, inaugurant en ces années soixante dix un changement radical dans le choix de ses personnages, acceptant des rôles complexes tel que dans "Grandeur nature" de Luis Garcia Berlanga."La grande bouffe" est un film bénéfique, novateur, tout est remis en question. Réalisateur et surtout comédiens renaissent par la provocation, un mot merveilleux, mouvementant des esprits endormis par les procédures basiques et sans surprises du métier.Un incontestable progrès cinématographique, une œuvre d'art surréaliste, emblème nauséabond d'une profession osant enfin titiller l'intolérable.