Dans la boucle du Niger, au pied des falaises de grès de Bandiagara, s'étend un village Dogon. Le mil est la nourriture de base, mais on y cultive aussi oignons, riz et tomates, dans des jardins carrelés. Les pluies nocturnes rendent les falaises dangereuses et grossissent les cours d'eau. Le corps disparu d'un noyé ne reparaîtra ainsi qu'après la cérémonie du "poussin grillé", destinée à calmer le génie de l'eau irrité. Vêtue de blanc, portant des calebasses brisées en signe de deuil, la famille et les pleureuses suivent la civière, qui transporte le corps enveloppé dans la couverture des morts. Après un simulacre de combat, le corps est hissé, à l'aide d'une corde de coton, dans la nécropole creusée en haut de la falaise.
Source : Matériel de presse