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LE PROCÈS DES TROIS MILLIONS-1926-
Film Muet
Nationalité : Union Soviétique
Titre VO : Protsess o tryokh millionakh
Durée : 1h19
Genres : FILM MUET / COMÉDIE
Réalisation : Yakov PROTAZANOV
Inspiration : D'après un roman de Umberto NOTARI et sa pièce de théâtre
Prise de vues : Piotr YERMOLOV
Résumé
C'est l'histoire de trois voleurs dont les destins vont s'entrecroiser et provoquer bien des remous et des perturbations dans le monde de la justice et de la finance. D'un côté, il y a le banquier Ornano qui vient de faire une lucrative affaire pas vraiment catholique, en vendant pour la somme de trois millions de roubles une somptueuse résidence à quelques ecclésiastiques qui ne semblent guère avoir fait vœu de pauvreté ou de pénitence au vu de leur grassouillet portefeuille et de leur imposante rondeur. De l'autre, l'élégant et mondain Cascariglia, d'une redoutable efficacité et d'un charme certain, une sorte d'Arsène Lupin soviétique qui vole plus par jeu et par bravoure que pour l'appât du gain et qui va se charger de récupérer l'imposante somme laissée durant le week-end, dans un minable coffre-fort mural. Entre ces deux fortes statures de l'illégalité et de la malversation, s'agite l'espiègle et gauche Tapioca, voleur à la petite semaine qui perd plus qu'il ne gagne dans ses maigres exactions et qui dans sa ridicule tentative de dérober les trois millions finit tout bêtement par s'endormir dans la résidence du banquier dans laquelle il s'était introduit par les toits, en se faisant passer pour un anonyme vitrier. Il est bien sûr arrêté le lendemain et accusé à tort du juteux forfait. Jeté en prison, les conséquences seront finalement tous bénéfices pour le pauvre hère. En effet, choyé, adulé, bichonné, tout le monde est aux petits soins avec lui, les meilleurs avocats se disputent sa défense et les plus fastueux repas lui sont offerts. Arrive le fameux jour du procès, suivi par plusieurs centaines de personnes et l'intervention rocambolesque de Cascariglia qui vient s'accuser et jeter par poignées des (faux) billets dans la foule, provoquant une incroyable émeute qui facilitera évidemment la fuite des deux compères qui vont finalement se partager le butin.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une réjouissante comédie satirique, toujours fruit des fameux studios Mezhrabpom et avec le toujours sémillant voire irrésistible Igor Ilinski, un des plus étonnants acteurs soviétiques de l'époque, qui se termine curieusement en queue de poisson, devant l'entrée principale d'une gare, où le désormais riche Tapioca se fait voler par un quidam son portefeuille, avec en intertitre un déconcertant énoncé moral, bien peu révolutionnaire, défendant "le principe sacré de la propriété privée" (!).
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