La bande-annonce est directe, on démarre par du convenu pour ensuite virer vers une ambiguïté lancinante. Un beau jeune homme posé, un peu fade, face à une tornade ancrée dans le concret. Le couple en désir d'apprivoisement avec la même envie d'étincelles et petit à petit la hantise d'être abandonné, trompé, etc. Des armes inconscientes derrière les épanchements. Gros tiraillement par rapport à son propre vécu, selon qu'on cultive l'extériorisation ou qu'on cérébralise pour "en garder un peu pour demain". Que ce soit l'introduction, les obstacles à franchir ou la tentation de sortir du labyrinthe, le mode guerrier instaure la résistance parce que milieux, cultures, éducations, la galerie aussi, sabrent, l'image privée et l'image publique jurant comme jamais dans la plupart des têtes. Lucas Belvaux, tout en désirant son actrice bien franchement, reste frileux par acteur masculin interposé. Alors oui, il peut laisser croire à une victoire par évaporation mais il ne dit pas qui a aimé mieux ou plus que l'autre, c'est tout l'intérêt de son film tortueux.