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Nota
- Le film eut des problèmes avec la censure
- La version actuelle n'est pas (encore) celle originale complète (2637 mètres).
Résumé
"Malheur à vous les peuples, succombant aux crises de nerfs généralisées, à la terreur et à la panique, ou à une sensualité débridée." (Un intertitre du film...)
Le film débute par un intrigant et curieux prologue montrant d'un côté une mère qui a la prémonition de la mort de son fils durant la guerre et de l'autre, un homme qui vient d'étrangler une femme dans son lit et qui donne un peu d'eau au petit canari en cage, afin qu'il ne meurt pas de soif. Folies collective et individuelle qui rendaient la société et l'être humain assujettis à une catastrophique et mortelle fébrilité ambiante...
Les six actes suivants mettent en scène et en lumière l'existence tourmentée de l'industriel Roloff qui, lors de l'anniversaire des 500 ans de son entreprise, avait organisé avec son épouse Elisabeth, une somptueuse et gigantesque fête qui devait inaugurer une nouvelle machine permettant d'exercer une domination sur l'ensemble de la planète. Celle-ci explose lors de sa mise en marche, mettant fin aux rêves démesurés de grandeur de son maladif concepteur. Pendant ce temps, le professeur Johannes, considéré comme un sage par le peuple, entend les confidences de Marja, la soeur de l'entrepreneur mégalomane qui lui parle de son refus de se marier avec le comte Richard de Colona, bien trop cartésien, préférant la profondeur et la richesse de pensée de son interlocuteur, son ancien maître d'école, qui lui a littéralement "pris son âme". Ce dernier, par contre, se sent plein d'attirances coupables, non pas pour la fraîche demoiselle, mais pour sa mère Elisabeth, l'épouse de Roloff. Ces désirs anonymes consignés dans son journal et l'interprétation fallacieuse des propos de Marja, vont le faire condamner à six années de prison. Pendant ce temps, Roloff en grande partie responsable de l'incarcération du professeur pour son affirmation morbide d'avoir été témoin de la libidineuse agression de sa soeur, profondément convaincu de son aberrante vision, s'enfonce de plus en plus dans une douloureuse folie dont il va confier les méandres à un psychiatre de ses relations.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Une oeuvre peu connue dans la fastueuse filmographie du cinéma muet allemand qui par les étonnantes scènes de délire psychologique d'un des principaux personnages du film, préfigure avec efficacité et pertinence l'émergence dans les prochaines années du subjuguant mouvement expressionniste.