Univerciné Britannique Nantes 2013. Oeuvre majeure rencontrant compréhensible réticence... Le synopsis rebute si l'on néglige de regarder la vidéo correspondante, laquelle s'avère reconstitution historique des plus agréables à suivre. On n'est jamais déçu lors de la projection tant, au niveau culture générale, c'est d'exceptionnelle qualité. Scénario, son, image, tout accroche et sans baisse de régime. Pour peu que l'on parvienne, à notre époque du "tout numérique et du tout positif" à vouloir apprendre de l'histoire au lieu de se contenter de nos manuels incomplets, des productions littéraires ou cinématographiques édulcorées et autres miroirs aux alouettes. Indispensable sortie du chloroforme... Il s'agit bien de la violence sournoise amenant les aberrations comportementales, l'hystérie collective, les divisions, boucs-émissaires, tout ce qui conduit aux extrémismes et à la barbarie... La spirale à l'origine des pires chaos de l'humanité. Mais traitée objectivement. Regard humaniste derrière la caméra, des moments heureux, cette solidarité non feinte des effondrements, quand les meilleurs du lot s'illustrent. La manière de filmer dans le genre poético-réaliste du réalisateur ménage le public beaucoup plus que notre sordide actualité. Ce pan de l'histoire écossaise (peut-être un peu didactique parfois, c'est là son moindre défaut) entre dans les consciences des spectateurs qui ont pris la peine de s'y pencher en laissant sa marque... Témoignages autour de 1926, quelques bribes d'analyse par des contemporains, un tour complet du sujet, évident parallèle avec notre monde actuel, en quelque sorte une mise en garde !