Peu de films documentaires de l'Allemagne de l'Est rayonnent autant d'une souveraine pureté que "Barfuss und ohne Hut". Un conte d'été filmé en 1964 à Perow par huit à 1dix jeunes gens. Amoureux et charmants, ils le sont. Des garçons et des filles en jeans et pulls négligés. Ils aiment jouer de la guitare sur la plage, danser le matin. Des journées à paresser qui ne se comptent plus, des batailles dans le sable, méditation, bonheur. L'un nous parle de son amour de la musique, l'autre de ses amis, beaucoup de ce qu'ils aimeraient devenir : instituteur, ingénieur, artiste, marin. Des cavaliers passent, des moules sont rejetées sur le sable. Un autre encore attrape un animal marin, puis lui rend sa liberté. Vagues, vent. Un film emprunt de la sensibilité de la vie des années 1970. On pense à "Woodstock" mais on remarque aussi à chaque détail, que Böttcher film une histoire en DDR. Ainsi furent les étés à la mer, ainsi furent les rêves, à cela ressemblèrent les jeunes de vingt ans, ainsi parlèrent-ils, ainsi pensèrent-ils à l'avenir dont il ne pouvaient douter, remplis d'amicales et frileuses critiques envers leur pays.

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