Critique de
JIPI
"J'irai comme un cheval fou".
La lente et irrémédiable descente aux enfers d'un père propulsé par ses pulsions dans un déferlement de violences mêlés de repentir, ne faisant qu'accentuer le besoin d'un écorché vif d'entretenir en permanence un équilibre séquentiel d'acharnement et d'effondrement à l'aide de ses propres diagnostics. L'entretien en vrille d'un comportement uniquement basé sur la cible que l'on kidnappe et martyrise en cachette, sans se soucier un seul instant de la dominance outrancière d'une perception. On s'acharne en détruisant en parallèle l'autre et soi, même pendant qu'une police peau de chagrin, uniquement basé sur la détermination d'un élément, tente avec difficulté de maintenir une procédure de travail basé sur l'investigation. Dans une joute livide entre l'aveuglement et la lucidité sur un site épuré triste et pluvieux. Un opus d'atmosphère captivant, long et éprouvant ne fléchissant jamais dans le contenu de son message.