Vaut le déplacement malgré les clichés glamour, la Miss Bretagne mûre, les grands communicants, le drame d'une plastique en perdition... L'introduction montre donc notre Catherine nationale bouffie, l'envie démange de la planter là avec ses cigarettes improbables. Heureusement pointe assez vite un phénomène de société majeur, le petit fils infâme et sa mère insupportable (jouée avec talent par la chanteuse Camille !), avec quelques astuces pour s'en accommoder...Mais c'est surtout un portrait de femme en roue libre (dans l'esprit John Cassavetes filmant Gina Rowland). A moins d'être soi-même "la tête dans le sac", soudain les silences, les mimiques, le petit rire incrédule (ah, ce petit rire !) se justifient. Assez pour donner envie de jeter l'éponge, lâcher prise sur les points qu'on n'arrive plus à maîtriser. De prendre ce qu'il y a à prendre si ça plaît et sans nuire, à grandes bouffées, aller à l'essentiel, la vie se chargeant de résoudre l'insoluble. Catherine Deneuve campe l'ultime sursaut de la femme de caractère. Incroyablement radieuse sur la fin.