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MA VIE AVEC LIBERACE-2013-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Behind the candelabra
Durée : 1h58
Date de sortie en France : 18/09/2013
Themes
Homosexualité masculine
- cinéma américain -
Réalisation : Steven SODERBERGH
Inspiration : D'après un livre de Scott THORSON et Alex THORLEIFSON
Prise de vues : Steven SODERBERGH
Musique : Marvin HAMLISCH
Distributeur : ARP Sélection
Visa d'exp. : 137700
Résumé
Biopic sur Douglas Eye Liberace, célèbre pianiste américain populaire du music-hall, qui en 1987, meurt du sida.
Source : Matériel de presse
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Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
On est emporté dans ce monde onirique et obnubilé par la performance plastique des deux acteurs. Si Liberace maintient l'illusion de la jeunesse avant d'être pulvérisé par le syndrome pressenti de Dorian Gray, Scott subit lui une magistrale transmutation : du beau gosse de ranch il s'empâte en gros balourd trop gâté avant d'être littéralement façonnée à l'image de son narcissique amant (comme le fut l'éphèbe qui l'a précédé) et, après avoir été jeté une fois bien essoré, devient peut-être enfin lui-même.
Ma vie avec Liberace reproduit honnêtement les arcanes narcissiques et loufoques d'un concept festif, dépensier et infidèle. Des paillettes sécurisantes et décalées entretenant une immaturité ayant besoin de se rassurer en permanence, dans de grandes pièces magnifiquement éclairées, saturées de toiles et de bibelots pharaoniques. Ce qui brille apaise, tout en formatant certaines confidences sur quelques dysfonctionnements du passé, menant une réplique du citoyen Kane vers un état des lieux non réellement désiré mais assumé dans tous ses excès. On s'éclate paradoxalement en trainant ses manques comme un boulet en regrettant secrètement de ne pas être soi même. Constamment sous l'emprise du chien de race, de la fourrure, du bijou, de la perruque, du visage refait et de la voiture de luxe dont on devine parfaitement qu'ils ne sont qu'apparences, dépendances, souffrances et simulations. Le tout pour se dissoudre en fin de course alité et amaigri, privé de toutes extravagances, exprimant enfin un langage dévoilant de vraies valeurs. L'amour entre hommes, dans un opus sensible, sans jamais être dérangeant, où il faut toucher le fond pour s'apercevoir que la véritable perception des choses ne peut se ressentir que privée de tout.Sans être éblouissant de bout en bout "Ma vie avec Liberace" restitue loyalement les assaisonnements loufoques, narcissiques et fantasques d'un concept festif immature, dépensier et infidèle emmailloté dans de la lumière vive. De la paillette relaxante sauvegardant une inconsistance ayant besoin de se rassurer en permanence, dans de grandes pièces magnifiquement éclairées, saturées de toiles et de bibelots pharaoniques. Ce qui brille apaise, tout en encourageant certaines confidences sur quelques dysfonctionnements du passé, menant une réplique du citoyen Kane vers une finalité non forcément désirée mais assumée dans tous ses excès.On se détruit paradoxalement en trainant ses manques dans un abouti dissimulant secrètement le regret de ne pas être soi même. Constamment sous l'emprise du chien de race, de la fourrure, du bijou, de la perruque, du visage refait et de la voiture de luxe dont on devine parfaitement la temporalité éphémère.Le tout pour se dissoudre alité et amaigri, privé de toutes extravagances dans des remords divulguant enfin un véritable langage.L'amour en hommes, dans un opus sensible, sans jamais être dérangeant, où il faut toucher le fond pour s'apercevoir que le ressenti n'a nullement besoin d'artifices pour se dévoiler.Il suffit de s'aimer tout simplement et de le proclamer dans le vide absolu.