Beau beau beau ! Et c... à la fois ! En version originale, un film techniquement de premier ordre (même en 2 D). Qu'on soit hameçonné ou pris par la main tel un enfant prudent. Premier frisson, Leonardo se fait attendre. D'abord de dos, qu'on salive bien... Un truc vieux comme le monde, admettons. On compte sur lui. Qu'on fasse autre chose que "jouer aux autos" dans un décor kitsch ! Un hommage régulier à l'auteur du bouquin relève le niveau, le cinéaste australien y recourt, il y a de l'espoir. Patatras, retour au calcul et verbiage, fond musical plaqué par hasard, clichés de dialogues. Trop de décors léchés, trop de chichis pour singer l'époque, des acteurs en surjeu. Les gueules jamais à contre-emploi pour qu'on soit semé, et tant de bobards de tous côtés ! Résultat, les pointes de réalisme s'effritent en plein vol bien qu'on ait compris qu'en ce temps-là le divorce... Il manque le vécu en dehors des jeux afin qu'on croie ce revenu de guerre aussi sentimental. Foin des plans innombrables qui saturent le regard, bloquent l'imaginaire, véritable gavage de volailles ! Tout se borne à l'apparat, foire aux égos de ces mâles menant le bal, les femmes dans l'ombre de leurs fantasmes. Fidèle au livre sur l'aspect récession des mentalités vers la grotte préhistorique. Une histoire dénuée de la petite touche personnelle apportant quelque perspective autre que l'alignement sans condition... Un conte pour adultes pubères. Les hédonistes, les adeptes de "Roméo et Juliette" et/ou de "Moulin Rouge" seront bâillonnés consentants. Les autres croiront difficilement à ce déluge d'effets.