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BLANCANIEVES-2012-
Nationalités : Espagne / France
Titre VO : Blancanieves
Durée : 1h44
Date de sortie en France : 23/01/2013
Genre : DRAME
Réalisation : Pablo BERGER
Scénario : Pablo BERGER
Prise de vues : Kiko DE LA RICA
Récompenses
Prix Spécial du Jury et Prix de la Meilleure Actrice, San Sébastian 2012
Distributeur : Rezo Films
Visa d'exp. : 126628
Résumé
Séville dans les années 1920. Une foule en liesse et en frissons attend impatiemment l'entrée dans l'arène du célèbre matador Antonio Villalta qui doit toréer pas moins de six superbes taureaux dont le dernier, baptisé Lucifer, l'enverra in vitam aeternam dans les bras d'acier d'un misérable fauteuil roulant, paraplégique et malheureux. Et comme un désastre ne vient jamais seul, son épouse, la célèbre chanteuse d'opéra Carmen de Triana, meurt en accouchant d'une petite fille prénommée Carmencita qui sera confiée à son adorable grand-mère. Quelques années plus tard, lorsque cette dernière décède, l'enfant sera confiée à la nouvelle épouse de son père, l'odieuse Encarna, une ancienne infirmière qui aura intrigué, tant et plus, durant le lent rétablissement physique et psychique de Villalta, afin de convoler avec ce dernier. Commence un long et lent calvaire pour la gamine qui sera exploitée quotidiennement, traitée comme la dernière des servantes. Après avoir enfin pu revoir son père cloîtré au premier étage d'une immense bâtisse, durant de discrets rendez-vous à l'insu de l'odieuse marâtre, durant lesquels sont géniteur lui apprendra l'art de la muleta, de meilleurs jours semblent se préciser pour Carmencita, hélas endeuillés par le meurtre de son paternel, précipité dans l'escalier et sa propre tentative d'assassinat, dans un profond sous-bois, par étranglement et noyade, qui la rendra en grande partie amnésique. Laissée pour morte, elle sera recueillie par une troupe d'acteurs nains qui de ville en ville, présente un spectacle parodique de tauromachie.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Entièrement muette et tournée en noir et blanc, cette flamboyante production hispanique empruntée à un conte fantastique allemand (Schneewittchen), écrits par les frères Grimm, nous laisse une solide impression d'aisance, de matois savoir-faire et d'évidente maîtrise technique qui dépassent le simple exercice de style réussie et la mise en images sublimées d'un classique de la littérature enfantine.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 19/20
Comme l'industrie cinématographique produit une quantité astronomique de films chaque année, rien n'oblige à rapprocher celui-ci de "The Artist" ni même à anticiper côté oscarisation 2013... Ce muet noir et blanc de 2012 librement adapté du conte de Grimm remanié par Perrault, peut embarquer par la seule force qui s'en dégage. D'emblée, le traitement s'avère ultra-sophistiqué sur des thèmes ultra-simples. Naissance/mort, servage/cupidité, paralysie/mobilité, normalité/nanisme.... En prime, la corrida burlesque et en contrepoint une fillette sexy flanquée de sa mascotte, un coq, il rend végétarien au moins sur le moment. Des grincements réguliers... Le principe de plaisir des années Vingt est néanmoins présent, la finesse, l'espièglerie. On se croit par instants chez les meilleurs muets de Lubitsch, ou chez Chaplin pour l'aspect moral. Les rationalistes regrettent que "ça parte dans tous les sens", les puristes sont affligés qu'on ait osé (quelle insolente liberté !) et les amateurs d'action pour l'action ont un avis mitigé... Le "point de vue de l'auteur" serait trop dilué au fil des séquences ?... Vrai que c'est tellement bien ficelé qu'on en reste... muet ! Marginalité et liberté se confondent et puis voilà... Etonnante dernière partie, le sursaut et cette larme d'impuissance ! Si l'expressivité des personnages en plus de la minutie picturale et sonore captivent, l'oeuvre rejoint la bande dessinée contemporaine, on se f... de tout le reste, seul importe le regard particulier de Pablo Berger sur les contes de notre jeunesse, j'en redemande !