Univerciné Britannique Nantes 2012. C'est dur et pourtant mignon. En perpétuelle oscillation entre "la mauvaise graine" et le foyer comme refuge, en témoignent les photos de famille. Avec une tension qui plane dès le début. Coggie en crise (et qu'on devine sans père) s'éloigne du giron maternel, combat sa grande soeur, charpentée, face rebondie, une gendarmette. La personnalité du film est qu'aux pires moments de violence hors champ, sont montrées les "petites créatures" symbolisant l'enfance, ce temps d'avant d'être déçu. Hamsters duveteux en plan très rapproché, bon gros chat tacheté. La maison, ses habitudes ont l'air de promettre qu'un jour tout s'arrangera. Le processus de cruauté arrive lentement et sûrement (un peu trop, on baîlle !). D'abord les insectes en deux morceaux. Et puis des tergiversations. Coggie a peur de lui-même, bien qu'il veuille se distinguer d'une façon quelconque, que sa seule possibilité se trouve à l'extérieur, ces copains-là, s'il ne veut plus, eux l'y obligent. Bandes de jeunes ni sportifs ni imaginatifs, société malade en recherche de boucs-émissaires, on peut penser à tout cela ou en rester à ce coin de Liverpool où un couteau signe le commencement d'une escalade. Steve et sa gueule d'ange devraient ulcérer les spectateurs. Coggie, fluet à figure ingrate mais vulnérable laisse partagé. Autant de teigneux que de doux dans cette histoire qui fait penser aux "Quatre cents coups" ou à "Fish Tank" !