16,5/20 : Les avides de sentimentalisme sur fond historique ressortent globalement satisfaits de ce film beau, crédible en matière de décors et costumes, instructif sur un pan de l'histoire du Danemark et même de l'Europe. Tragique sur le fond. Plein d'espoir sur la capacité à rebondir des jeunes générations. Echo possible avec le monde d'aujourd'hui, son bipartisme galopant et typique des récessions. La loi du plus fort, "l'ordre" des possédants, contradicteurs d'abord mis à l'écart puis supprimés. Qui refuse de signer s'entend répondre de signer, point ! Par moments on se demande qui est dérangé, le roi ou son encadrement. Un souverain qui ne peut qu'exacerber son monde, la reine-mère ou ce Struensee têtu, oublieux de surveiller le sens du vent... Le trio Mads Mikkelsen, Alicia Vikander, Mikkel Boe Folsgaard ont, au négatif, un numéro archi-prévisible. Au positif une justesse et un charme fous... Ils consolent du baîllement de milieu de séance. Une bonne demi-heure de trop, cette manie de croire qu'en faisant durer on captive à coup sûr... Certes, dialogues et silences sont aussi importants dans les intrigues souterraines. Seulement une fois qu'on a compris la tournure des événements, les réparties manquent de piment dans un style pictural aussi lisse. Beauté de plans qu'on se surprend à gober sans en retenir le texte à l'oreille ou sous-titré. La galopade toutes jupes au vent et la danse au ralenti avec claquements de mains sont de sublimes moments avec, en toute dernière partie, la douche encore plus froide qu'attendue !