Critique de
JIPI
Les yeux hagards et les cris de douleurs accompagnant les spasmes du corps lacéré et sanguinolent de Maria, démontrent parfaitement l'impact dramatique de cette catastrophe inattendue réduisant brusquement en poussières, un paysage paradisiaque. Des images intenses et paradoxales sur une vitrine luxuriante donnant naissance suite à un dysfonctionnement naturel à toute une logistique surréaliste.La recherche désespérée de ses ressources affectives dans une configuration de moiteur, de désolation et de puanteur, principaux concepts nécessaires à un éveil dont le processus est une solidarité sans bornes.La rage de récupérer les siens dans un pays bipolaire dont les panoramas rutilants ne font que comprimer une revancharde face obscure, prête à s'exprimer à la moindre occasion.Un film indispensable pour comprendre un drame hors du commun, sur un site à deux visages, dont les chairs meurtries adoptent soudainement la face cachée.