Si ça faisait petite histoire plaquée sur le résumé d'actualités télévisées en 2007 et rien de plus, aujourd'hui, l'eau a coulé sous les ponts de l'économie. C'est très regardable... Départ alerte, sans trop de bla-bla, vachard juste ce qu'il faut. Peut-être un peu trop de plain-pied dans nos réalités, avec son trajet voiture aussi barbant qu'un vrai. Il importe d'apprécier le tandem Berling/Timsit pour embarquer, d'accepter l'intrusion récurrente des mouvements sociaux, bref pouvoir entendre que "la grève est un droit" sans prétexter avoir quelque chose sur le gaz... User plus de deux fois du "comment t'as traversé, j'ai sauté" est une erreur par contre, tout comme le tube anglo-saxon du générique (entêtant et creux au possible alors que le reste de la bande-son est si fin !). Les deux compères au bout du rouleau finissent par accrocher, font rire et virer vers l'attendrissement le plus pur. Filmés hors manifestations tout en s'y frottant, ce sont aussi deux petits poucets perdus sans s'abreuver à la source féminine (toutes ces créatures croisées d'office offertes !). Comédie, oui et non... La lettre, le lien rugueux né des frictions et surtout Dominique Blanc en femme de tête relèvent le niveau sans dissiper l'amertume d'ensemble.